Dolls of the Shogun's Harem

Ôoku jyûhakkei, de Norifumi Suzuki ,1986, Japon

Alors que le Shogun se livre à une chasse au lapin festive, l'animal le guide à l'écart de la foule, dans les bois. Là, entre les feuillages, une jeune paysanne au sourire rayonnant se baigne sous une cascade d'eau pure et fraîche. Ce spectacle laisse un moment ému le chasseur qui décide de changer de proie. Il se lance à la poursuite de la jeune fille.

La jeune Natsu, entrée dans le harem du shogun, s'éprend rapidement le l'homme qui l'avait violée et qui s'avère finalement un homme délicat et amoureux. Nous suivons alors le parcours de chacune des épouses qui semblent mener un quotidien de rêve, parsemé de fleurs, de tissus aux couleurs vives, de sensualité, d'ébats amoureux, de festivités printanières... Mais tout ceci n'est qu'une illusion, une façon de faire passer le temps. Car tout est en suspens. Ce que l'on attend ? C'est que l'une des femmes donne enfin un héritier au shogun.


Lorsqu'enfin l'une des jeunes amantes tombe enceinte, on apprend que l'enfant n'est pas du shogun.
C'est ici que la vie paradisiaque s'effondre et que l'on comprend le coût de ce luxe : la fille est torturée dans une cave qui semble être l'enfer. Les couleurs et les sourires jusqu'alors exacerbés étaient rafraichissants et naïfs. Dans cette scène, ils deviennent démoniaques, malsains et terrifiants.
L'eau dans laquelle se lavait la jeune Natsu au début du film est violemment jetée sur la fille considérée comme impure. C'est une scène très esthétisée et à la fois très dure à voir.


Une autre des épouse veut l'aider à s'enfuir et est poursuivie pour être tuée.
Heureusement, elle connait un jeune médecin de la ville qui la garde cachée chez lui.

Pendant ce temps, le shogun, déprimé et affaiblit, s'éprend d'une ménagère du palais et la met enceinte avant de mourir. Commence alors une enquête dont est chargé le jeune médecin travaillant pour plusieurs affaires impériales.

Le ton change. L'enquête est traitée avec un humour très surprenant et je n'en dévoilerai pas plus !

La musique de ce film est exceptionnelle. Elle est composé par le groupe Haru, un des spécimens des années 80 , de la "techno pop de style japonais".

Voici la bande annonce (surprenante car aucune des images n'est dans le film mais l'ambiance est là ! Ainsi que la musique.)

La Vitre



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